La ministre du logement à Montpellier

Emmanuelle Wargon ministre déléguée au logement a précisé ce jeudi 10 septembre à Montpellier :

"Depuis 3 ans, le Logement d'abord c'est un objectif simple : prioriser le logement des sans-abri plutôt que les hébergements de court terme. Déjà 150 000 personnes SDF ont bénéficié du dispositif. Nous l'étendons largement à partir de 2021"Image

A l’occasion d’un déplacement dans l’Hérault, qui bénéficie de la mise en œuvre accélérée du plan Logement d’abord, la ministre déléguée au logement a affirmé son soutien au dispositif qui fête ses trois ans aujourd’hui, et son ambition de poursuivre son déploiement dans les territoires.

Emmanuelle Wargon a annoncé le lancement d’un deuxième appel à manifestation d’intérêt qui devra permettre la mise en œuvre accélérée du dispositif « Logement d’abord » dans de nouveaux territoires. Pour soutenir ces projets, un renfort de 4 millions d’euros supplémentaires sera alloué au dispositif chaque année à partir de 2021. Le cahier des charges sera publié dans les prochaines heures.

Les 23 territoires sélectionnés suite au premier appel à manifestation d’intérêt avaient été annoncés par le gouvernement le 30 mars 2018. Emmanuelle Wargon tient à souligner l’efficacité du plan « Logement d’abord » dont les résultats ne peuvent qu’inciter à poursuivre son déploiement : 150 000 personnes sans domicile ont pu accéder au logement depuis le lancement du plan.

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Afin de développer les pensions de famille et de renforcer ce type d’hébergement, la ministre a également annoncé la revalorisation du forfait journalier des pensions de famille, qui passera de 16 à 18 euros par jour pour un budget annuel supplémentaire de 17 millions d’euros par an à partir du 1er janvier 2021.

La ministre souhaite également intensifier l’accompagnement social vers le logement et a annoncé en conséquence le recrutement de 150 ETP supplémentaires au sein des Services intégrés de l’accueil et de l’orientation (SIAO) pour un budget de 8 millions d’euros en plus par an. En outre,  5 millions d’euros supplémentaires par an seront alloués à partir de 2021 à l’intermédiation locative pour permettre aux personnes précaires d’accéder au logement privé.

Ces mesures viennent en complément des mesures du plan France Relance représentant un investissement de 100 millions d’euros pour développer une offre adaptée aux besoins des personnes sans domicile et pour rénover les structures collectives existantes.

 

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FOCUS : LE PLAN LOGEMENT D’ABORD

Annoncé par le Président de la République le 11 septembre 2017 à Toulouse, le plan quinquennal pour le logement d’abord et la lutte contre le sans-abrisme (2018-2022) propose une réforme structurelle de l’accès au logement pour les personnes sans-domicile. Il répond au constat d’une saturation toujours croissante des dispositifs d’hébergement d’urgence dans les territoires, confrontés d’une part, à une demande de plus en plus pressante à l’entrée et d’autre part, à des difficultés, pour les personnes hébergées, à accéder rapidement au logement.

Les publics visés par ce plan sont les personnes sans-domicile au sens de l’INSEE ainsi que les personnes en difficultés d’accès ou de maintien dans le logement pouvant mener à des ruptures (expulsions locatives, sorties d’institutions, troubles psychiques…), dont les personnes vivant dans les bidonvilles, des installations illicites ou des squats.Image

De nombreuses expérimentations outre-Atlantique et en Europe ont montré que l’approche Logement d’abord permet une prise en charge plus digne, plus efficace et globalement moins coûteuse du sans-abrisme. En ce sens, le plan Logement d’abord a pour objectif une baisse significative du nombre de personnes sans domicile sur les cinq ans. Celle-ci implique de privilégier le développement de solutions pérennes de retour au logement, plutôt que la multiplication de réponses d’hébergement de court terme.