AVEC "l'Apavh", XENA, 7 ans, est à l’ADOPTION !

 

Thau-Infos.fr en partenariat avec l'association Apavh propose régulièrement un chien ou un chat pour une adoption qui doit toutefois être un engagement réfléchi. L'association se bat au quotidien afin d’aider les animaux en détresse, pour leur trouver de bons maîtres et leur offrir une seconde chance.

"Tous les jours, nous sommes appelés pour des situations d' urgence : soins, abandon, maltraitance, négligence…

Nous sauvons les animaux grâce à des familles d'accueil qui s'occupent bénévolement de nos petits protégés, le temps de leur trouver
une famille d'adoption définitive. Tous nos animaux sont vus par un vétérinaire, nous les faisons identifier, vacciner et stériliser.

Ils sont ensuite proposés à l'adoption." Toutes ces actions coûtent cher, et l'association ne reçoit aucune subvention et fonctionne uniquement grâce aux dons et à la solidarité.
"Ceci n’est possible que grâce à vous, c’est pourquoi nous faisons appel à votre générosité pour des dons financiers ou matériels (croquettes, litière, colliers/laisses, jouets, médicaments…), et humain pour du bénévolat ! Grâce à votre soutien nous pouvons continuer nos actions.

 AVEC "l'Apavh", XENA, 7 ans, est à l’ADOPTION !
afujik22
Voilà plus de deux ans que Xéna est avec nous, il aura fallu du temps pour gagner sa confiance, qu'elle se sente bien avec les humains, comme avec ses congénères, une fois ses petits partis...
Xéna a découvert la vie dans une maison, le bonheur de lézarder sur les bains de soleil près de la piscine, les chauffeuses du salon pour la nuit et de nouveaux copains... des grandes zoreilles comme elle !!!!
Notre poilue attend sa famille bien à elle, de préférence avec un copain car elle est joueuse et amicale.

Sur le site : https://www.apavh.com/xena-2019
Contact : 06 58 73 25 62
Pour ceux qui ne la connaissent pas, voici l’histoire pour le moins singulière de Xéna :

C’est l’histoire d’une chienne errante, très craintive et inapprochable.


Elle avait été vue pour la première fois par Sylvie, fin janvier 2019 à la station-service de Super U. Sylvie avait fini par lancer un appel sur Facebook mi-février pour tenter de retrouver son propriétaire. Fin février, en voyant que la chienne rôdait toujours sur l’ensemble de la zone commerciale et que rien ne bougeait, Chrystelle qui travaille elle aussi à Super U avait demandé à ses amies Céline, Laura et Virginie de l'aider à trouver une solution pour cette pauvre bête...


Les filles, eh oui la protection animale est souvent une histoire de femmes, avaient commencé à la nourrir sur le parking de Super U du côté des bouteilles de gaz, au début quand elles la voyaient, puis tous les soirs. La chienne avait vite compris.
Elle avait mis bas près de cette zone commerciale où elle savait qu’elle aurait à manger sans avoir à trop s’éloigner de ses petits : dans le seul espace de verdure coincé entre la départementale, le rond-point et la bretelle d’accès à l’autoroute ! Tout allait bien, ou presque, jusqu’à ce que pensant bien faire, d’autres personnes interviennent en suivant la chienne pour lui enlever ses chiots qui n’avaient alors que six semaines. Ce qu’il ne faut jamais faire. La fourrière était venue pour récupérer les chiots et tenter d’attraper la maman en mettant un chiot dans une cage piège, sans succès.


La chienne était complètement déstabilisée, elle cherchait ses petits, traquée, elle allait de plus en plus souvent sur l’autoroute, le seul endroit où elle se sentait en sécurité loin des humains.
En venant voir si la chienne était revenue après avoir été pourchassée par les autorités, Laura était alors tombée par hasard sur Pascaline, bénévole de l’association APAVH, venue se rendre compte de la situation sur le terrain puisque nous avions été prévenues de la présence de cette chienne.


C’est à partir de ce moment-là que l'APAVH était intervenue. Dans un premier temps en récupérant les sept chiots qui avaient été emmenés à 70 km de là…. Nous en avions confié deux à Laura en famille d’accueil. Les autres étaient allés chez Carole.
Le sauvetage de cette chienne tenait particulièrement à cœur à Laura qui avait accepté de s’investir sur la durée. Nous lui avions expliqué notre démarche, ce qui allait se passer et comment intervenir.


afujikCapture"Compte tenu de l’environnement : autoroute et route, il était urgent de la déplacer. Nous avions commencé par la nourriture, désormais c’est dans le bosquet qu’elle trouverait de quoi se nourrir et plus précisément dans une grande cage piège que nous avions installé. Le piège ouvert elle y rentrait et en sortait du bout des pattes restant très méfiante. Jusqu’au jour où nous nous étions rendu compte que d’autres que nous laissaient à manger à côté du piège ! Notre cage était inutile.


Nous avions alors cherché un vétérinaire, le Dr Meyrieu en l’occurrence, qui puisse intervenir avec un fusil hypodermique. Après avoir repéré les lieux, décidé de la tactique, nous avions rendez-vous très tôt le matin. Laura savait ce qu’elle avait à faire, le véto avait tiré et la chienne était partie comme une bombe laissant tomber la fléchette sur la route, on ne l’avait pas revue ! Eh oui contrairement à ce que pensent certains le produit n’agit pas tout de suite, il faut environ dix minutes, il peut aussi ne pas avoir du tout l’effet escompté, la fléchette doit être parfaitement perpendiculaire à l’animal pour une bonne prise du produit, le truc simple quoi !


Pas découragées par cet échec nous avions remis ça deux jours plus tard, toujours aux aurores, avec des bénévoles postés pour cerner la zone. Seulement la chienne avait senti que cette seconde voiture sur le parking ce n’était pas normal, que d’autres personnes, même si nous étions loin, étaient là, elle se méfiait énormément. Le vétérinaire avait dû changer de voiture et monter dans celle de Laura, puis trouver un angle de tir et atteindre la chienne qui avait foncé encore une fois dans le bois au-dessus de Super U, nous l’avions alors cherchée en vain une partie de la matinée sous la pluie, elle devait bien dormir quelque part…

En repartant sur l’autoroute, nous l’avions croisée sur la voie d’arrêt d’urgence à environ quatre kilomètres, elle remontait vers Lodève ! Incroyable.


Toujours pas découragées nous avions décidé d’employer la méthode douce, une méthode qui allait prendre du temps, ce que nous n’avions pas, vu le contexte, mais tant pis.

Nous avions fait des affiches, des flyers et installé deux banderoles pour que les gens arrêtent de chercher à l’attraper, parce que chaque fois la chienne partait sur l’autoroute. Nous avions informé la police municipale et la Gendarmerie de Lodève. Tout comme nous avions prévenu les chasseurs en leur demandant de ne pas intervenir. Lui courir après ne servait à rien, cela ne faisait que la rendre dangereuse au risque de créer un accident.


Pendant deux mois, Laura s’était rendue tous les jours avec les chiots en contrebas sur le parking obligeant la chienne à quitter son bosquet si elle voulait voir ses petits et manger. Elle avait pour consigne de ne pas chercher, ni forcer, le contact, que la chienne la voit comme une fée qui amène ses bébés et à manger, une copine quoi ! Alors bien entendu quand on dit à manger, c’est vraiment un truc chouette pour un chien errant, c’est à dire de la viande, des lardons, des os fourrés maison avec du pâté, etc… Tous les jours la chienne attendait Laura, allant jusqu’à suivre sa voiture !"


Petit à petit ce rituel s’était établi, Laura arrivait, la chienne sortait d’on ne sait où, elle jouait avec ses chiots puis Laura lui laissait à manger en partant. Pour ne pas être dérangées nous avions encore déplacé la nourriture vers la rivière, laissant la chienne y descendre au début une fois seulement la nuit tombée. Ce fut long pour qu’elle se sente en confiance et accepte de s’aventurer dans ce « cul de sac ».


Pendant tout ce temps, chaque jour Laura avait fait avec la chienne de petits exercices comme de s’asseoir et lui lancer des lardons qu’elle venait picorer, puis au fur et à mesure le jeu s’est corsé, il avait fallu venir les chercher dans la main. Tout comme le lasso que nous avions confié à Laura et qu’elle amenait avec elle non pas pour la piéger mais pour que ce truc devienne un objet familier, comme un jouet, hop je te frôle, hop je te donne une friandise à travers, hop il s’en va, etc…
Ce travail quotidien, avec ces avancées, avait été malheureusement régulièrement remis en question parce qu’un pétard l’avait effrayée ou qu’un type lui avait couru après, alors pendant un jour ou deux on ne la voyait plus…


"Laura n’avait jamais cherché à la piéger et la chienne ne l’avait jamais associée à quelque chose de négatif. Laura avait gagné sa confiance, elle était devenue son amie. Au point que la chienne aboyait pour lui montrer sa joie de la retrouver ! Puis elle avait accepté d’être frôlée et touchée avec des caresses sous le menton et sur les flancs, des gratouilles qu’elle avait commencé à apprécier ! Tout cela, toujours sous forme de jeu. Jamais de contrainte. Si Laura voyait que quelque chose ne lui plaisait pas, elle n’insistait pas.
Ce dernier mois nous lui donnions la pilule… il ne manquait plus qu’elle soit à nouveau en chaleur ! Tous les jours, matin et soir, nous faisions le point ensemble sur la suite à donner en fonction de chaque avancée.


Si nous savions comment attraper un chien craintif, comment il peut réagir, à quel moment il faut intervenir parce qu’on n’aura pas deux fois l’occasion de le faire… ce n’était pas le cas pour Laura qui n’avait pas cette expérience. Alors quand nous avions senti qu’il était temps de mettre la chienne en sécurité, nous nous sommes mises d’accord sur une intervention le dimanche parce que nous étions toutes disponibles et qu’il y a moins de circulation.  Nous avions dit à Laura : zéro pression, tu le fais quand tu le sens, si ce n’est pas ce dimanche, ce sera le suivant, etc… Parce que personne n’aurait pu l’attraper à sa place. En effet, même en confiance avec Laura, chaque fois qu’une voiture, ou une personne, apparaissait dans son champ de vison, la chienne disparaissait. Laura avait une grosse responsabilité sur les épaules, pourtant ce dimanche orageux c’est le plus naturellement du monde qu’elle avait mis le lasso autour du cou de la chienne, que celle-ci était montée dans sa voiture devenue son terrain de jeu toutes portières ouvertes, sauf que là, elles se sont refermées ! Même pas peur, comme une auto-stoppeuse la chienne s’était installée sur le siège avant, après tout, même si elle n’avait jamais mis les pattes dans une voiture qui roule, pourquoi s’inquiéter puisqu’elle était avec son amie Laura !?
Le long trajet s’était bien passé, même si elle avait voulu monter sur les genoux de Laura ! Elle avait ensuite retrouvé ses chiots, puis nous avions amené les autres qu’elle n’avait pas revus depuis deux mois. On aurait dit les 101 dalmatiens tous ces bébés qui jouaient à trap-trap ce jour-là !"

 

La chienne de Lodève était enfin en sécurité ! C’est une nouvelle vie qui commençait pour elle.
Il fallait alors trouver un nom à leur « guerrière " comme l'avait surnommée Chrystelle. Les filles avaient le titre de la série "Xéna la guerrière" en tête, après tout ce que la chienne avait traversé, c'était venu naturellement à tout le monde.
La chienne de Lodève avait maintenant un nom : Xéna !

Sur le site : https://www.apavh.com/chien-errant